Après « si » on ne met jamais le conditionnel
À l’instar du petit Gibus, cette erreur est encore très fréquemment entendue.
Les temps autorisés sont le présent, le passé composé, l’imparfait et le plus-que-parfait.
Le conditionnel indique une probabilité ou quelque chose d’irréel. C’est le mode de l’hypothèse.
Le conditionnel s’emploie avec si + imparfait/plus-que-parfait
Reprenons donc la phrase emblématique de La Guerre des boutons* :
Si j’avais su (plus-que-parfait), je ne serais pas venu (conditionnel passé).
L’auxiliaire de venir est le verbe être
Autre erreur courante, l’auxiliaire de venir et de ses dérivés est le verbe être. La confusion réside dans le fait que quelques dérivés font figure d’exception et s’emploient avec le verbe avoir : circonvenir, contrevenir, convenir, disconvenir, prévenir et subvenir. Pas facile, le français !
*Citation issue du film de 1962, et non du roman original
extrait Wikipédia : La célèbre phrase du petit Gibus « Ah ben mon vieux, si j’aurais su, j’aurais pô v’nu ! » n’appartient pas au roman original. C’est en fait une reprise de la phrase « Si j’aurais su, j’aurais pas venu », figurant dans la rubrique « Une heure dix avec… » de L’Os à moelle (no 61, du vendredi 7 juillet 1939).