Le monde de Miyazaki

Ma rencontre avec Mononoké

Lorsque j’étais au collège, nous avions un programme éducatif qui s’appelait « Collège au cinéma ». Nous nous rendions dans notre tout petit cinéma de notre toute petite ville, et nous faisions ensuite une analyse par séquences du film, durant le cours de français.

Je pense sincèrement que mon esprit critique, du haut de mes 11 ans a commencé à se développer à ce moment-là. J’y aurai notamment vu Batman, de Tim Burton (on en reparlera) et un film d’animation japonais qui aura été une claque et une révélation pour moi : Princesse Mononoké, de Hayao Miyazaki.

Pour dire à quel point j’ai été marquée, je n’ai jamais jeté la fiche cartonnée fournie par le cinéma.

Je pense pouvoir dire qu’aujourd’hui, ce film a été central dans mon développement personnel. La pré-adolescente que j’étais a donné cette adulte d’aujourd’hui.

Ma « Ghibli Mania »

Depuis, on peut le dire, je suis une fan absolue de Miyazaki et de son studio : le studio Ghibli.

Mon engouement pour les œuvres du réalisateur japonais a coïncidé avec sa découverte et la mise en avant de son travail en France. En effet, les français ont découvert Miyazaki avec le succès retentissant du Voyage de Chihiro. Quelle ne fut pas ma joie lorsque ma mère m’apporta fièrement la VHS gracieusement prêtée par une de ses collègues ! Je me souviens même que ce fut le théâtre d’une dispute familiale, car je n’avais attendu personne pour visionner le film, trop impatiente d’en découvrir toute la saveur et la magie.

Il me semble également que durant ces années-là (2000-2010), la chaîne ARTE avait mis à l’honneur des films de Miyazaki en diffusant une rétrospective.

Tous ses films m’ont tous profondément marquée et influencée, que ce soient Nausicaä de la Vallée du Vent, Le Château ambulant ou Ponyo sur la falaise (que j’ai hâte de voir avec mon fils). De surcroît, sublimés par les compositions musicales de Joe Hisaishi. Il faudrait d’ailleurs, consacrer un article complet au sujet de ce virtuose qui a su sublimer le génie de Miyazaki ! Et fatalement, il me faudra un jour vous parler de Takeshi Kitano.

Mais le studio Ghibli, c’est aussi Pompoko et Le Tombeau des lucioles, tous deux réalisés par le deuxième visage du studio : Isao Takahata. J’ai également suivi le travail de Gorō Miyazaki (le fils) avec une impression d’inachevé dans Les Contes de Terremer mais aussi celui de réalisateurs moins connus tels que Hiroyuki Mohita et Le Royaume des Chats ou mon chouchou réalisé par Hiromasa Yonebayashi, Arrietty : Le Petit Monde des Chapardeurs accompagné avec douceur et magie par la musicienne française Cécile Corbel.

Miyazaki, l’esprit de la nature

Alors, naturellement j’ai avalé d’une traite ce documentaire d’ARTE qui retrace la carrière et le processus créatif de Hayao Miyazaki.

Le documentaire réussit en 1h20 à transmettre tout ce qui constitue son œuvre, de sa personnalité pessimiste à son envie d’accompagner les générations futures dans les changements du 21ème siècle.

Pour moi, le travail de cet homme est un incontournable dans l’éducation que je veux apporter à mon fils. Il est fort probable qu’il soit initié tout d’abord à Ghibli avant Pixar/Disney.

En ce qui me concerne, à la suite de ce documentaire, je voudrais visionner Le Serpent blanc qui a été le déclencheur de la passion de Miyazaki pour l’animation.

Par la suite, je pense qu’une petite rétrospective ne sera pas de trop.

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